Après de nombreuses discussions sur ce qu’il convient de vous dire, sur la forme que devrait prendre cette discussion avec notre public, il a été décidé de TOUT VOUS DIRE.
Les Sous-Entendu·e·s sont sans le sou ! Pour la coordination des packs et l’organisation des évènements et du festival, nous sommes deux bénévoles (parfois trois, parfois quatre et puis parfois une seule, mais heureusement on trouve toujours mains fortes) avec un rêve, avec des envies, avec un but social mais sans réelle ressource financière pour y parvenir. Heureusement nous ne manquons pas de jugeote et le système D est devenu notre modèle type de fonctionnement.
Même si vous vous êtes montré extrêmement généreuses (on va féminiser car l’expérience nous a montré que les hommes cis en général oublient leur porte feuilles à nos évènements) il nous semble aujourd’hui important de vous parler pognon.
Malgré notre manque de ressources financières, nous sommes déterminées à créer un espace inclusif où l’art et les événements autour des féminismes que nous organisons sont accessibles à tout le monde.
Pour atteindre cet objectif, nous avons choisi d’adopter le modèle du prix libre ou du paiement au chapeau. Ce modèle permet de concilier deux valeurs essentielles : d’une part, garantir une rémunération juste aux artistes et intervenantes pour leur travail, et d’autre part, rendre l’accès aux événements gratuit pour les personnes qui ne peuvent pas se permettre de payer.
I. Rémunération équitable des artistes et intervenant.e.s :
Nous reconnaissons la valeur du travail des artistes et des intervenant.e.s avec lesquelles nous collaborons. Nous souhaitons les rémunérer de manière digne et équitable afin de ne pas reproduire ce que nous dénonçons précisement.
Cependant, étant donné les contraintes financières dans lesquels nous sommes bloquées, nous ne pouvons pas nous permettre de fixer un prix d’entrée fixe pour ces événements. C’est là que le modèle du prix libre ou du paiement au chapeau intervient.
Engagement envers la rémunération juste :
Le modèle du prix libre ou du paiement au chapeau permet à chaque participant de contribuer financièrement selon ses moyens et sa satisfaction personnelle (nous pourrions débattre sur ce dernier point mais la satisfaction ne doit evidemment porter sur une question de gout mais bien d’accueil). Ainsi, celleux qui peuvent se permettre de payer davantage peuvent le faire, tandis que celleux qui ont des ressources limitées peuvent donner ce qu’ils peuvent ou rien du tout. Cette approche respecte les diverses situations financières des participant.e.s tout en offrant la possibilité de rémunérer les artistes de manière équitable.
Valorisation du travail artistique :
En optant pour le prix libre, nous décidons de mettre en avant la valeur intrinsèque de l’art et du travail créatif. Nous souhaitons encourager les participants à reconnaître l’effort, le talent, l’expertise et le temps investis par les artistes et les intervenant.e.s. En donnant au public la responsabilité de décider du montant à payer, cela permet de sensibiliser à la valeur de l’art et à la nécessité de soutenir les créateurices.
II. Accessibilité de l’art pour tous :
En tant qu’association féministe, l’équité et l’inclusion sont au cœur de nos valeurs. Nous reconnaissons que certaines personnes peuvent être économiquement défavorisées(surtout dans nos milieux) et n’ont parfois pas les moyens de participer à des événements payants (quel qu’en soit le prix). Le modèle du prix libre ou du paiement au chapeau garantit que l’art et nos événements sont accessibles à toustes, quel que soit leur revenu.
Lutter contre les barrières financières :
Le prix libre ou le paiement au chapeau permet de briser les barrières financières qui empêchent certaines personnes de participer à des événements culturels. Cela ouvre la porte à une plus grande diversité de participant.e.s, en incluant celleux qui n’auraient pas pu se permettre de payer un prix d’entrée fixe.
Favoriser l’inclusion sociale :
En offrant l’accès gratuit ou à un coût flexible, nous tentons de créer un environnement inclusif où chacun.e peut profiter de l’art, peu importe ses ressources financières. Cela favorise également l’échange intergénérationnel, interculturel et interdisciplinaire, car les personnes de différents milieux peuvent se réunir autour de l’art sans se soucier des barrières financières.
En conclusion : si vous pouvez : DONNEZ LA GROSSE MOULA, si vous ne pouvez pas : VENEZ KIFFER QUAND MÊME