A l’occasion de la journée internationale pour un internet plus sûr, nous partageons quelques ressources permettant d’appréhender ce qu’on peut appeler un fait de société.
À la suite de la diffusion du documentaire “Sale Pute” de Myriam Leroy et Florence Hainaut, cette dernière nous a fait cadeau de ces quelques liens concernant le harcèlement en ligne.
Voici les différentes études/chiffres et infos utiles :
1) ©Ipsos– Féministes contre le cyberharcèlement (novembre 2021) : le résumé du volet “le vécu des victimes” qui est glaçant :https://www.vscyberh.org/
Il y a plein de visuels utilisables, aussi.
2) Libres d’être en ligne – rapport de Plan International (2020)
https://plan-international.org/uploads/2022/02/sotwgr2020-commsreport-fr.pdf
J’aime bien cette étude. Les témoignages de plus de 14 000 filles (âgées de 15 à 25 ans) originaires de 31 pays à travers plusieurs continents. Plus de la moitié ont été victimes de harcèlement et d’abus en ligne. 76 % des participantes pensaient que leur harceleur était probablement un homme. Myanmar, Pérou, Indonésie, Etats-Unis, Soudan du Sud, Tanzanie, Malawi : partout dans le monde, elles racontent la même chose, avec les mêmes mots.
3) https://onlineviolencewomen.eiu.com/
Etude internationale de The economist intellignece Unit, visuels à partager, c’est là que j’ai chopé le taux de prévalence de 85%
une dernière mais qui ne porte que sur les femmes journalistes
4) The Chilling: A global study of online violence against women journalists
ICFJ : international center for journalists / UNESCO – Published November 2, 2022.
https://www.icfj.org/sites/default/files/2022-11/ICFJ_UNESCO_The%20Chilling_2022_1.pdf
Cette étude mondiale inédite de trois ans sur la violence sexiste en ligne à l’encontre des femmes journalistes est le fruit d’une recherche collaborative couvrant 15 pays. + de 1100 participantes. Il s’agit de l’étude la plus diversifiée sur le plan géographique, linguistique et ethnique menée jusqu’à fin 2022.
“Lorsque les voix des femmes journalistes sont ainsi réduites au silence, il en va de même pour leurs sources. La liberté de la presse est menacée, et la délibération démocratique est érodée.”
The Chilling met en lumière l’évolution des défis auxquels sont confrontées les femmes journalistes qui doivent faire face à une violence en ligne prolifique et/ou durable dans le monde entier. Il dénonce le victim blaming et le slut shaming qui perpétuent les réponses sexistes et misogynes à la violence hors ligne contre les femmes dans l’environnement en ligne, où les normes patriarcales sont agressivement renforcées.
Il démontre aussi clairement que l’incidence et les impacts de la violence sexiste en ligne sont pires à l’intersection de la misogynie et d’autres formes de discrimination, comme le racisme, le fanatisme religieux, l’antisémitisme, l’homophobie et la transphobie.
En outre, elle identifie les acteurs politiques qui exploitent la misogynie et les récits anti-médias dans leurs attaques comme les principaux auteurs de la violence en ligne contre les femmes journalistes.
Près des trois quarts (73%) des répondants à l’enquête UNESCO-ICFJ s’identifiant comme des femmes ont déclaré avoir été victimes de violence en ligne dans le cadre de leur travail.
Les menaces de violence physique, y compris les menaces de mort, ont été identifiées par 25% des femmes interrogées, et la violence sexuelle par 18%.
